Amilcar C6

Grand Prix en miniature

© Classic & Sports Car / Olgun Kordal

Les machines de course adaptées à un usage routier présentent un charme très particulier. Avec son moteur double arbre, l’Amilcar C6 était le cyclecar le plus rapide de son époque.

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Le regretté illustrateur Bob Freeman avait un don pour les dessins techniques. Des bicylindres JAP aux V12 Merlin, les plus beaux moteurs enflammaient son talent artistique et le 6-cylindres double arbre Amilcar en faisait partie. En levant le capot de ce cyclecar compact, il est facile de comprendre pourquoi cette mécanique conçue par Edmond Moyet, ingénieur en chef d’Amilcar, assisté d’André Morel, a inspiré un des plus beaux dessins de Freeman.

Cette merveille de 1 100 cm3, qui équipait la fabuleuse CO (bloc borgne, vilebrequin sur rouleaux) et la C6 « client » (culasse détachable, paliers lisses) est un des plus beaux de tous les moteurs d’époque. Assez semblable à un banc de cylindres du légendaire V12 Delage, ses ACT étaient entraînés par cascade de pignons à l’arrière, alors qu’un compresseur type Roots aileté était fixé à l’avant. Les CO de compétition usine revendiquaient près de 90 ch à 6 500 tr/mn, la C6 affichant encore 62 ch à 5 600 tr/mn. Ce 6-cylindres à carter sec était installé dans un châssis surbaissé et percé de trous, équipé d’une jolie carrosserie échancrée et profilée. Au niveau du capot, la hauteur se limitait à 83 cm. Le radiateur d’huile était fixé à l’avant entre les longerons et l’échappement compétition six-en-un courait le long de la caisse jusqu’à la pointe arrière qui abritait le réservoir d’essence. Ainsi dotée, la C6 « de série » pesait 550 kg et un essai à Montlhéry confirmait en février 1928 les 160 km/h annoncés par le constructeur.

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