
En matière de chiffres de vente, la Mazda MX-5 a dépassé tous les roadsters des années 1990, mais l’Elan et la Z1 ont apporté à ce secteur d’incontestables innovations.
Le 10 février 1989 n’est pas une date qui a particulièrement marqué les esprits, sauf pour ceux dont c’était l’anniversaire ou pour Dustin Hoffman (Rain Man a reçu un Ours d’Or au Festival du film de Berlin ce soir-là). Mais vous pouvez être sûr que les responsables de Lotus et de BMW ont été surpris quand s’est levé le voile couvrant la Mazda MX-5, au Chicago Auto Show. Le modèle a provoqué une onde de choc chez les constructeurs car elle faisait renaître un segment que tout le monde croyait disparu avec l’arrêt de la Lotus Elan d’origine ; il a dû être particulièrement difficile pour les patrons de Lotus de découvrir à quel point la nouvelle japonaise s’inspirait de leur propre ancien modèle.
C’était d’autant plus irritant qu’ils s’étaient faits tout juste coiffer au poteau : la toute nouvelle Elan M100, premier roadster Lotus depuis la Seven Série 4, devait être lancée en août de cette même année.
Les choses n’étaient pas aussi dramatiques à Munich. Le projet de roadster BMW Z1 était déjà très avancé ; présenté au Salon de Francfort 1987, il avait récolté 5 000 précommandes ayant permis de lancer la production l’année suivante. L’apparition d’une concurrente plus légère, plus agile et moins chère n’a certes pas été une bonne nouvelle, mais la nouvelle BMW connaissait une demande forte, entretenue par ce que certains considéraient comme un mouvement spéculatif espérant un profit rapide sur ce marché en plein essor.
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