La fierté de William Lyons

Jaguar XJ6 et XJ12 Série 1

© Classic & Sports Car / Tony Baker

La gamme XJ6 représentait pour Jaguar un sommet, et plus encore pour le monde des berlines haut de gamme en général. Martin Buckley prend le volant des versions six et douze-cylindres, et se laisse séduire.

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Ceux qui aiment les berlines entretiennent forcément un certain attachement aux premières Jaguar XJ, en particulier de Série 1. Ces voitures, qui étaient les berlines les plus belles et les plus raffinées que vous pouviez acheter lors de leur présentation en 1968, se sont intégrées au paysage britannique. En matière de voitures de luxe, leur choix était évident (quand les marques allemandes étaient encore inexistantes sur le terrain de Jaguar), comme l’était celui de la Mini dans le domaine des voitures urbaines.

A 31 700 francs en 1969, elle affichait un statut évoquant un prix plus élevé et plaisait aussi bien aux patrons de publicité et aux directeurs d’entreprises locales qu’aux capitaines d’industrie (surtout lorsqu’elle a reçu le V12 pour lequel elle avait été conçu). Pour ce tarif, rares étaient les voitures offrant des performances et un niveau de luxe comparable. La XJ6 était une merveille de silence, de raffinement et elle savait aussi, mieux que n’importe quelle autre, concilier les contraintes contradictoires entre confort et tenue de route. Il n’est pas étonnant, au grand dam de William Lyons, que la demande pour la XJ ait dépassé pendant des années la capacité de production de carrosseries par Pressed Steel. Ironiquement, c’est pourtant pour sécuriser cette fourniture de carrosseries par Pressed Steel (qui appartenait à BMC), que Lyons a renoncé à contrecœur en 1966 à son indépendance.

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