
Quel que soit votre camp, cette magnifique classique moderne est aujourd’hui une des meilleures affaires du marché dans le domaine des GT de haut niveau, comme le rappelle James Page.
Au début des années 1990, Aston Martin était en difficulté. Ford en avait pris le contrôle en 1987, rachetant Jaguar juste après pour une somme significative. Alors quand l’économie mondiale a piqué du nez au tournant de la décennie, il ne restait plus grand-chose dans le portefeuille pour lancer la nouvelle Aston dont le constructeur de Newport Pagnell avait désespérément besoin. Depuis la fin de l’ère David Brown, en 1972, Aston Martin n’avait cessé de connaître des hauts et des bas, subissant même l’administration judiciaire sous l’égide de Company Developments, avant de trouver un semblant de stabilité avec l’arrivée de Victor Gauntlett.
Les modèles V8 constituaient le principal de la gamme, leur style daté étant compensé par une puissance toujours plus élevée. Les Aston des années 1980 manquaient de subtilité et même si leur dernière incarnation, la Virage de 1988, bénéficiait d’une ligne plus fluide, elle restait « moins belle que bête ».
Le problème de Gauntlett était que, bien que souhaitant produire une voiture complètement nouvelle et plus largement diffusée, il manquait de fonds pour le faire. C’est là que Ford est entré en lice, initialement par une rencontre informelle entre Gauntlett et Walter Hayes, vice-président de Ford Europe. Bien que Hayes se soit officiellement retiré en 1989, il a continué à observer Aston après son rachat par Ford, puis a pris le siège de président après le départ de Gauntlett en 1991.
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