
Proposée aux enchères le 7 février par Artcurial à Rétromobile, cette DB surnommée le « Monstre » est riche d’une histoire peu ordinaire.
Demandez à un pilote disputant la victoire au classement général des 24 Heures du Mans quelle importance il accorde aux succès de catégorie, et il vous dira que se faire doubler par une voiture plus rapide et qui vous donne l’impression de faire du sur-place a de quoi vous saper le moral. Mais si vous interrogez un pilote-amateur, il deviendra lyrique : pour lui, le simple fait de participer à cette course légendaire est en soi un évènement suffisant ; une victoire de catégorie serait une simple prime.
On ne sait pas ce que les pilotes modernes feraient des anciens Indices de performance et de rendement énergétique des 24 Heures du Mans. A eux seuls, ils constituaient une course dans la course, avec d’ailleurs des prix importants : le vainqueur touchait en 1961 l’équivalent de 100 000 euros actuels. Bien plus que de l’argent de poche.
Les voitures de cylindrée modeste faisaient hurler leur petit moteur en partageant la piste pendant 24 heures avec des bolides bien plus rapides, se battant pour ce prix qui était presque aussi lucratif que celui de la victoire au classement général. Ainsi, les Aston Martin, Jaguar et Ferrari filaient sur la ligne droite des Hunaudières en priant qu’aucune de ces petites voitures ne se mettent en travers de leur trajectoire. Dans la bataille pour l’Indice se mesuraient des marques comme Abarth, Osca, Lotus et, bien sûr, Deutsch et Bonnet. Les petites DB s’y montraient particulièrement performantes.
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