
Poussée par la pandémie de Coronavirus qui bloque une bonne partie de la planète, la vente de Palm Beach organisée par RM Sotheby’s s’est tenue exclusivement en ligne. Les internautes avaient jusqu’au 28 mars, date des dernières enchères, pour tenter de remporter l’un des 280 lots proposés. Les résultats sont plutôt positifs en terme de participation avec plus de 900 enchérisseurs, dont 36 % de nouveaux contacts pour RM Sotheby’s, originaires de 44 pays. Pendant la semaine d’enchères, le site RM Sotheby’s Online Only a comptabilisé 615 000 pages vues pour un chiffre d’affaires total de 13,7 millions de dollars et 69 % des lots vendus.
En tête de liste, on trouve celle que nous avions identifié comme la star de la vente, la Porsche 911 GT2, une pure voiture de course pour la route, probablement l’une des plus extrême 911 avec en bonus le 6 cylindres refroidi par air. A 891 000 €, elle reste quand même en-dessous du million de dollars espéré.
Prime à l’authenticité, des cinq Shelby proposées, seuls les trois modèles authentiques ont trouvé preneur, dont une magnifique Shelby 289 Cobra de 1963. Restaurée au début des années 2000, son nouveau propriétaire a dû débourser 682 000 $ pour l’acquérir. En prime, il pourra admirer la signature que Caroll Shelby « himself » à apposer dans la boîte à gants.
Prix de la rareté, étant l’un des 11 modèles produit par H.J Mulliner, la magnifique Rolls-Royce Silver Cloud III est partie pour 434 500 $. Les trois Jaguar Type E ont trouvé preneur, la palme étant revenue à un sublime roadster Serie 1 de 1961 vendu pour 280 500 $. Sorti en 2015 d’une restauration complète aux standards américains, ce roadster de la première année de production n’a parcouru depuis que 400 miles, a remporté de nombreux prix de concours d’élégance et présente moteur, boîte, châssis et carrosserie entièrement d’origine. Autant de raisons qui explique son prix, plus du double de l’autre roadster Type E de la vente, Série 1 de 1963, également dans un état impeccable mais parti pour 115 500 $.
Les cinq lots Lamborghini formaient un ensemble plutôt hétéroclite, du tracteur au 4×4 en passant par les hypersports, mais tous ont été vendus avec des succès divers. Les extrêmes Countach, malgré son disgracieux aileron avant heureusement amovible, et LM002 ont tous les deux été arrachés pour 275 000 $. Mais la Diablo de 1991, un des modèles de la première génération et malgré son passage dans les mains du pilote Mario Andretti, s’est échangé contre seulement 68 200 $.
Très à la mode depuis quelques temps, le Combi Volkswagen, modèle T1 23 fenêtres, magnifiquement restauré dans les moindres détails, s’est vendu 159 500 $.
Enfin, une vente aux Etats-Unis, c’est aussi l’occasion de trouver quelques magnifiques et originaux exemplaires de la production américaine. Des voitures populaires des années 1940 à 1970 qui s’échangent à des prix inférieur à 50 000 $.