Les Jaguar intéressantes ne manquent pas, mais l’histoire de ce coupé XK 120 en fait une voiture particulièrement fascinante.
Rares sont les voitures qui ont fait lors de leur lancement une aussi forte impression sur le public et sur le monde du sport automobile que la Jaguar XK 120. Réalisée autour du maintenant légendaire moteur XK, conçu lui-même dans l’atelier de Swallow Road sous les sirènes des bombardements, l’impressionnante « Jaguar Super Sports » a su incarner l’air du temps et répondre à l’attente grandissante pour les progrès techniques.
Les quelques années de guerre ont débouché sur les avions à réaction, la fusion de l’atome et le développement du radar. De telles avancées ont influencé les attentes des acheteurs de voitures de sport : simples distractions pour amateurs aisés dans les années 30, elles sont devenues des automobiles très performantes. Jaguar a fait partie de ceux qui ont su le mieux tirer parti de ce changement, volant la vedette à ses concurrentes au Salon de Londres 1948 avec une voiture élancée et séduisante, affichant des performances hors du commun, pour un prix qui la rendait irrésistible.
A côté de l’XK 120, capable d’atteindre 190 km/h, les autres voitures paraissaient complètement dépassées et celles d’avant-guerre (MG T et Austin Ulster) comme sorties d’un autre âge. Les succès en compétition ont contribué à développer les ventes et, un an après son lancement, elle est devenue la voiture de sport de série la plus rapide du monde en atteignant 202 km/h sur l’autoroute de Jabbeke, en Belgique, avant de signer sa première victoire le 30 août à Silverstone. L’engagement du modèle au Mans et sa victoire aux courses de Pebble Beach, au Tourist Trophy de Dundrod et à la Coupe des Alpes ont suivi en 1950, confirmant la réussite initiale.
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