
Sur la base de modestes berlines, la VW Karmann Ghia et la Renault Floride ont réussi à donner une image élégante et chic, sinon vraiment sportive. Aujourd’hui, leur charme reste intact.
Bien avant de correspondre à une simple finition de luxe pour berlines Ford, la carrosserie Ghia cherchait à rendre plus désirables des modèles européens ordinaires. Non pas en les équipant d’un simple tableau de bord en bois, mais en créant des machines dont les humbles origines s’effaçaient complètement sous un dessin flatteur, et qui donnaient à leur constructeur une image plus attractive.
La Renault Floride et la Volkswagen Karmann Ghia en sont deux parfaits exemples. Sur la base des modestes Dauphine et Coccinelle, ces deux élégants cabriolets 2+2 à moteur arrière se distinguaient de tout ce que vous pouviez trouver dans les magasins d’exposition.
Volkswagen a été le premier des deux constructeurs a en bénéficier, avec le lancement en 1953 du coupé issu de la Coccinelle, même si l’idée est venue d’ailleurs. En effet, la Karmann Ghia a été conçue par les deux entreprises dont elle porte le nom, puis présentée à Volkswagen, qui l’a acceptée.
Produisant déjà des cabriolets Coccinelle, l’entreprise de Wilhelm Karmann cherchait à consolider ce partenariat. Parallèlement Luigi Segre, dont l’influence chez Ghia était grandissante, souhaitait développer pour le carrossier des relations plus internationales. A la suite d’une conversation avec Karmann, Segre a fait en 1953 l’acquisition d’une VW Coccinelle et s’est lancé dans sa transformation en coupé, qu’il a présenté à Karmann. Au mois de novembre de la même année, Karmann a proposé la voiture à Volkswagen, qui lui a donné son approbation. Deux ans plus tard, le modèle était dévoilé au public. Avec le cabriolet lancé en 1957, ce modèle allait totaliser presque 450 000 exemplaires produits sur deux décennies.
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