Ferrari et Le Mans

Des années de domination

© Classic & Sports Car / LAT Images

Pendant plusieurs années, Ferrari a dominé sans partage les 24 Heures du Mans.

Acheter ce numéro

La relation entre Ferrari et Le Mans est un paradoxe. En 1965, aucun autre constructeur n’avait connu une telle domination, avec neuf victoires dans la Sarthe. Pas même Bentley. Et aucun n’avait signé autant de victoires consécutives. Pas même Alfa Romeo. Pourtant, un demi-siècle plus tard, les amateurs d’aujourd’hui considèrent qu’il n’existe aucune relation entre Ferrari et Le Mans, sauf dans les moindres catégorie. Alors que Bentley, avec seulement trois participations depuis 1930, reste synonyme du Mans.

Ferrari a aussi créé une star que tout le monde a oublié, en la personne d’Olivier Gendebien, imbattable au tournant des années 50/60. Même la première victoire de la marque, à peine un an après la création formelle de Ferrari comme constructeur et quatre ans après la deuxième Guerre Mondiale, est particulière. En effet, en 1949 Luigi Chinetti (auteur de la dernière victoire d’Alfa, 15 ans plus tôt et importateur Ferrari aux États-Unis), remporte la course presque seul au volant de la 166 MM privée de Lord Selsdon. Le premier relai de l’Italien de 47 ans ne s’arrête qu’à 4 h 26 du matin pour une heure, avant qu’il reprenne le volant jusqu’à l’arrivée. Et sans que sa course soit un long fleuve tranquille.

Cinq ans plus tard, José Froilán González fait équipe avec Maurice Trintignant et bat les Jaguar lors d’une édition marquée par la pluie. Aucune autre 375 Plus ne rejoint l’arrivée. González ne mange pas, ne dort pas et manque de flancher, mais il restera le premier pilote à avoir gagné l’épreuve deux fois pour la Scuderia ; le « Taureau de la pampa » a également signé la première victoire Ferrari en Grand Prix, en 1951 à Silverstone.

[…]

Acheter ce numéro