Après avoir été considérées comme les « Porsche du pauvre », les 912, 912 E et 914 sont maintenant recherchées pour leur attrait bien spécifique.
Si vous mettez de côté vos a priori, il faut reconnaître à la Porsche 912 une certaine prémonition. Aujourd’hui, Lamborghini, Alfa Romeo, Porsche, Maserati et Aston Martin produisent tous de très rentables SUV dans le seul but de faire progresser leur diffusion et leurs résultats, et Stuttgart a relancé il y a quatre ans une Porsche 4-cylindres. Il n’y a donc aucune raison de bouder la 912.
C’est déjà à ce souhait d’élargir la clientèle que répondaient les Porsche 4-cylindres réunies ici, modèles souvent décriés. Elles ont toutes — 912, 914 et 912 E — leurs détracteurs à cause d’un snobisme presque universel qui prétend que ces voitures ne sont pas de « vraies » Porsche. Mais toutes sont d’authentiques machines de passionnés, et ici parmi les plus beaux exemplaires que vous puissiez trouver.
Volkswagen est l’encombrant intrus qui occupe le magasin, et qui représente une des raisons pour lesquelles ces voitures ont été si longtemps délaissées. Mais VW, dont les lettre sont ici absentes ou discrètes, a été aussi le dénominateur commun qui rassemblait les propriétaires, tout leur offrant une marche vers la marque de Weissach.
La 912 (ou 902 avant que Peugeot ne fasse valoir ses droits sur cette appellation, après la présentation du modèle au Salon de Paris 1964) constituait une évolution logique. Elle combinait la 356 et la 911, c’est-à-dire le modèle qui avait bâti la réputation de Porsche et celui qui allait l’emmener plus loin encore. Elle avait toujours été dans le plan d’exploitation, car la mise au point du 6-cylindres 901 et d’un 4-cylindres pour la 902 s’était effectuée simultanément.
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