La palme pour les 300 SL

Vente Artcurial, Monaco, 21/07/2020

1955 Mercedes-Benz 300 SL Papillon - 1 416 000 €

C’est au sein de l’Hôtel Hermitage au cœur de la Principauté de Monaco qu’Artcurial a organisé sa première vente « physique » post-confinement, tout en respectant les règles de distanciation sociale. 54% des lots présentés ont trouvé preneur pour un chiffre d’affaires total de 7154418 €. Parmi les nombreuses têtes d’affiches, petite déception pour la Bugatti 57 cabriolet carrossée par Vanvooren qui, avec une enchère finale de 500600€, n’a pas atteint son estimation la plus basse de 600000€. Ce modèle, issu de la collection Volante, présentait pourtant un historique unique, et est l’un des seulement 20 cabriolets Bugatti par Vanvooren. Toutes Bugatti qu’elles soient, les avant-guerres pourraient marquer le pas chez les collectionneurs qui semblent plutôt se battre pour les véhicules à partir des années 1950. Malgré tout, parmi les nombreuses perles rassemblées pour cette vente, même si les ventes réalisées après la vacation ont dépassé le million d’euros, un grand nombre de modèles remarquables n’ont pas trouvé preneur. Citons parmi elles une Lamborghini Miura de 1967, une Countach de 1985, les deux Ferrari 250 GT, un coupé Pinin Farina et une rare Ellena, la Ferrari 330GTC de 1967 ou encore la Porsche 911 Carrera 2.7 RS Touring de 1973.

La Mercedes 300 SL Papillon de 1955 a été largement disputée, probablement poussée par son état d’origine et son faible kilométrage de 61100 kilomètres. Elle rejoint une nouvelle collection pour 1416000 €. L’autre Mercedes 300 SL de la vente, un roadster de 1957, a lui changé de mains pour 858200 €. Complète avec son carnet d’entretien, son manuel technique, sa trousse à outils et même un jeu de valises Schedoni en cuir beige, la Ferrari F40 de 1990 passée par Madrid, le Portugal et la Suède aux portes du cercle polaire, est partie pour 959560 € dans une collection européenne. Enfin, pour rester dans le top 5 de cette vente, c’est une voiture de course, la rarissime De Tomaso Vallelunga de 1966 qui a été adjugée 321840 €. C’est au cours de sa restauration en 2017 que la découverte du numéro de chassis (VL1612) a permis de retracer son origine, notamment le fait qu’elle disposait alors d’un moteur Lotus Twin Cam en lieu et place du Ford Kent. L’échange a donc été fait par le propriétaire. Sur les 43 Vallelunga survivantes connues, seules 5 répondaient à cette série spéciale « Competizione ».