Aston Martin V8 Vantage

Une brute raffinée

© Classic & Sports Car / Max Earey

Quand l’appellation Vantage est passée d’une simple spécification moteur à un modèle à part entière, le V8 britannique a donné tout son potentiel pour répondre aux supercars italiennes.

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Chez Aston Martin, Vantage est un mot magique depuis 1950 et, à l’époque « classique », il correspond à une augmentation de puissance du 6-cylindres double arbre déjà très vigoureux. A l’origine, cette appellation s’applique au moteur LB6 conçu par WO Bentley et installé dans la DB2, dont la carburation et la compression ont été modifiés en anticipation des carburants d’après-guerre à plus haut indice d’octane, ce qui permet à la puissance de gagner 20 ch. Ce moteur est repris en 1953 sur la plus lourde DB2/4 standard, si bien qu’une nouvelle formule est adoptée pour augmenter la puissance, par le biais de soupapes plus grosses et d’arbres à cames plus affûtés.

Avec la nouvelle ère de Newport Pagnell et du 6-cylindres 3,7 litres conçu par Tadek Marek, le nom ne réapparaît qu’en 1961, avec la DB4 Série IV. Sous cette forme, grâce à des carburateurs HD8, des arbres à cames plus agressifs et les inévitables grosses soupapes, il développe 266 ch, pour un prix plus élevé de 180 £. Et pour la première fois, la Vantage se distingue visuellement par ses phares sous globe. Sur la DB4 Série V, plus longue et plus lourde, le moteur Vantage et les phares profilés deviennent les spécifications de base et, pour la DB5 4 litres, des carburateurs Weber remplacent les SU pour faire passer la puissance de 282 à 314 ch, la même que celle de la défunte DB4 GT Zagato.

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