Oldsmobile Toronado spéciale

La voiture de Mannix

© Classic & Sports Car / Jerry Wyszatycki

Quand vous avez besoin d’une voiture un spéciale pour le détective d’une série TV, vous vous tournez logiquement vers le « King of Kustomizers », George Barris.

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Typique des séries de la fin des années 60, Mannix a survécu huit saisons avec son détective privé, à grand renfort de bagarres et poursuites en voitures. Suivie de façon inégale suivant les pays, la série a obtenu aux États-Unis d’excellentes audiences jusqu’à son arrêt en 1975, malgré l’apparition à cette époque de héros plus réalistes.

Joe Mannix, vétéran de la guerre de Corée et ceinture noire de karaté, était un détective privé joué par Mike Connors (1925-2017) qui, en 1967, avait déjà tourné dans plus de 20 films et fait des centaines d’apparitions télévisées. Avec son petit sourire suffisant, cet acteur de 42 ans était une figure familière mais c’est surtout Mannix qui l’a rendu célèbre. Avec un des thèmes musicaux les moins marquants de Lalo Schifrin, la série était produite par Lucille Ball, de Desilu Productions et avait la même origine que Mission Impossible, CBS/Bruce Geller. Dans la vraie vie Connors s’intéressait à l’automobile et se baladait dans Hollywood avec une Derby Bentley des années 30 achetée à un couple anglais en voyage aux États-Unis, et dont il a plus tard affirmé qu’elle lui avait valu le rôle. Quand il s’est rendu chez Desilu Productions avec cette voiture, Desi Arnaz, mari et associé de Lucille Ball, a immédiatement souhaité l’acheter et a donné à Connors les scénarios à lire.

Dès le départ, il était prévu que le personnage bénéficie d’une voiture spéciale, mais dans les premiers épisodes Mannix n’utilise que de banales berlines Mercury et Ford. Puis, au troisième épisode, il apparaît avec un énorme cabriolet argent et noir de marque indéterminée, créé par George Barris. Célèbre customiseur prisé par les stars (il avait fabriqué les Mustang de Sonny & Cher), Barris était connu surtout pour la première Batmobile et le Munster Koach, et entretenait depuis les années 50 une relation étroite avec l’industrie cinématographique.

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