21 millions £ pour trois Bugatti

Gooding&Co, Londres (UK), 05 septembre 2020

1934 Bugatti Type 59 Sports - 9 535 000 £

La première vente de Gooding & Company en dehors des Etats-Unis aura tenu les promesses d’un catalogue limité mais exceptionnel de 15 voitures. Au cours de cet évènement organisé à Londres dans l’historique Hampton Court Palace, 14 voitures ont été vendues dont 8 ont passé le million £ pour un total de plus de 34 millions £.

Bugatti les stars de la vente

Les trois Bugatti présentées, stars de la vente, n’auront pas déçu. La plus attendue était la Bugatti Type 59 Sports (châssis 57 248) de 1934. Considérée comme l’ultime Bugatti de Grand Prix, acquise par le roi Leopold III de Belgique en 1938 après une riche carrière sportive aux mains de Robert Benoist, Louis Chiron, Piero Taruffi, Achiile Varzi, Jean-Pierre Wimille et René Dreyfus qui remporta le Grand Prix de Belgique et termina 3e au Grand Prix de Monaco en 1934, cette Bugatti était estimée au-delà de 10 millions £. Elle sera finalement enlevée pour 9 535 000 £ ce qui constitue un record pour une Bugatti vendue aux enchères. La Type 35C d’usine de 1928 (châssis 4 871) est une autre voiture de Grand Prix. Après la Targa Florio 1938, elle sera menée à la victoire par sa première propriétaire la française Jannine Jennky puis courra dans les Grand Prix en Europe aux mains de ses deux propriétaires suivants dont Ricardo Bernasconi qui la fera repeindre dans cette couleur rouge. Toujours dans un sublime état d’origine, avec une patine exceptionnelle, elle sera enlevée pour 3 935 000 £, presque 1 million £ au-delà de son estimation haute. Quant à la Bugatti Type 57 Atalante, exceptionnel dessin de Jean Bugatti, son nouveau propriétaire aura déboursé 7 855 000 £.

Nouveau record pour une Miura

La Lamborghini Miura P400 SV Speciale de 1971 aura repoussé toutes les barrières. Estimée au plus haut à 2 millions £, elle sera finalement enlevée pour 3 207 000 £. Le constructeur de Santa Agata n’aura assemblé que 150 exemplaires de la P400 SV entre 1971 et 1973, ultime développement de la Miura. Et même parmi cette série déjà limitée, certains modèles étaient développés sur mesure pour des clients importants. L’industriel français Jacques Dembiermont était l’un d’eux. Lamborghini fabriquera pour lui cette P400 SV Speciale avec un moteur un peu spécial puisqu’il comprend deux importantes spécificités mécaniques développées sur le prototype Lamborghini Jota de Bob Wallace, à savoir un système de lubrification à carter sec et un différentiel à glissement limité ZF. Seule Miura P400 SV à présenter ces caractéristiques mécaniques et sa restauration exemplaire dans sa couleur d’origine, Oro Metallizzato, peuvent expliquer cette valeur exceptionnelle, bien au-delà des standards habituels d’une Lamborghini Miura.

Les ancêtres à la fête

Les enchérisseurs connectés sur la plateforme live de Gooding & Co, étaient répartis dans 73 pays. Seule l’Aston Martin DB4 GT Zagato de 1961 n’aura pas trouvé preneur. Cette vente exceptionnelle aura enregistré de nombreux records, dont les quatre voitures citées ci-dessus ainsi que la Vauxhall 30-98 de 1924, vendue 1 247 000 £ et la Lancia Lambda 3e Serie Torpedo de 1924, cédée pour 391 000 £. Décidément, les ancêtres ne sont pas encore mortes !