Alfa Romeo Monza 1933

La Monza d'Étancelin

© Classic & Sports Car / Will Williams

Nous prenons le volant de l’Alfa Monza privée avec laquelle le populaire pilote normand « Phi-Phi » Étancelin s’est mesuré aux machines d’usine.

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Rares sont les pilotes ayant commencé à courir au début des années 30 et continué jusqu’au début de la Formule 1. Philippe Étancelin, pilote normand charismatique au caractère jovial et enthousiaste, en fait partie. Il a en effet utilisé toutes sortes de machines contre des champions allant de Nuvolari à Fangio. Aujourd’hui, c’est à travers des voitures comme celle-ci, sa deuxième Alfa Monza, que l’on peut retrouver sa personnalité. Il a abondamment couru à bord de cette 8C bleue pendant la saison 1933, chant du cygne des biplaces de Grand Prix.

Quand Peter Neumark, propriétaire actuel de cette voiture, m’a appelé l’automne dernier pour m’inviter à participer à des démonstrations à Goodwood lors d’une réunion caritative, j’en suis resté bouche bée. D’autant que l’évènement ne nécessitait pas de casque et autorisait les passagers. Sur les Monza, j’ai écris un livre, réuni des photos, fabriqué des maquettes et j’en ai piloté plusieurs, mais je n’ai jamais fait vraiment connaissance avec la plus rapide de la famille 8C.

La forme magnifiquement fonctionnelle de la Monza me fascine depuis toujours. Par rapport à une Bugatti, il lui manque peut-être un peu d’élégance, mais la façon dont la calandre et le réservoir d’essence s’intègrent à la carrosserie donne à l’ensemble une allure extrêmement déterminée. Avec son carénage de radiateur et son échappement courant le long de la caisse, c’est l’ultime voiture de Grand Prix, utilisable à la fois sur circuit et sur route. En y ajoutant son pédigrée en course, il est facile de comprendre l’aura de ce modèle conçu par Vittorio Jano, avant l’arrivée de la monoplace Tipo B.

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