Cette Simca 1000 Rallye 2 est de retour sur les routes de ses premiers exploits. Après plus de 10 ans d’attente par un fils persévérant.
© Classic & Sports Car / Manuel Portugal
La route disparaît derrière une suite de virages. Au fond, une chaîne de montagne, vos points de repères étant limités par de profonds ravins. Ce n’est pas l’endroit idéal pour faire l’essai d’une machine de course dont la valeur sentimentale dépasse largement ce qu’elle vaut. Tous les yeux sont sur vous…
La cacophonie désordonnée qui vient de l’arrière chasse toute autre pensée ; le 4-cylindres 1,3 litre paraît beaucoup plus puissant que ses 86 ch. Cette voiture ne s’embarrasse pas d’insonorisants. Avec en plus ses pneus racing et ses amortisseurs d’une fermeté sans compromis, elle ouvre un monde où la normalité n’est pas de mise. Le propriétaire de la voiture, João Lacerda, assimile sa 1000 Rallye 2 à un go-kart, et l’analogie est pertinente. La sonorité est assourdissante, les deux Weber soufflent et crachent, accompagnés du vacarme de l’échappement libre. La commande de la boîte 4-rapports réclame un mouvement court mais son imprécision peut vous faire rater une vitesse si vous la brusquez.
L’espacement des pédales vous force à tordre les chevilles pour effectuer un double-débrayage efficace. Avec un faible poids sur l’avant, la Simca danse sur la chaussée, la direction étant ultra-directe sinon extrêmement communicative. Mais vous finissez par vous détendre, lever le pied et comprendre tout l’attrait de cette machine diabolique. Lacerda ne manque pas de générosité ; il a laissé le volant à plusieurs d’entre nous et tous ont adoré.
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