Datsun 240Z

Le coup d'éclat de Nissan

© Classic & Sports Car / Luc Lacey

La Datsun 240 Z a balayé la concurrence quand elle est apparue sur le marché en 1969. Plus de 50 ans plus tard, elle fait de même dans le monde des classiques.

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Il arrive parfois qu’une nouvelle voiture révolutionne le monde automobile. Un modèle qui n’est pas seulement le meilleur de sa catégorie, mais qui en plus la redéfinit complètement tant il creuse l’écart. Jaguar a trouvé en 1961 cette recette magique avec la Type E, qui combinait parfaitement une forme spectaculaire et des performances hors du commun. Ford a réussi trois ans plus tard le même tour de passe-passe avec la Mustang, qui faisait entrer performances élevées et ligne sportive dans l’univers des jeune cadres qui n’avaient jusque-là jamais eu l’idée d’acheter une voiture pour le seul plaisir de conduite.

Mais alors que ces marques bénéficiaient déjà d’une réputation solide et ancienne, la réussite de Nissan est d’autant plus remarquable que le constructeur était pratiquement inconnu en Europe. Il a signé son coup d’éclat en 1969 avec la Fairlady Z, vendue comme Datsun 240 Z en-dehors de son pays d’origine, et qui a volé la vedette à toutes ses concurrentes grâce à ses performances élevées, sa forme qui se démarquait et une qualité d’assemblage et de finition de haut niveau. Elle reléguait ses rivales au rang de charrettes à cheval et, sur le marché américain, elle était si bon marché que choisir une alternative parmi les concurrentes était presque impensable.

Bien malin celui qui aurait pu prévoir qu’une telle bombe viendrait alors du pays du Soleil Levant. Jusque-là, les sportives japonaises s’étaient largement inspirées de la tradition automobile britannique. Les modèles qui plaisaient le plus, notamment aux États-Unis, étaient les cabriolets Nissan 1600 et 2000, voitures peu sophistiquées dans le moule des Sprite et Midget, avatars améliorés des roadsters spartiates et rudimentaires des années 50. Cela dit, la tête de pont de Nissan en Angleterre ne s’est établie qu’en 1968 et les premières années ont été gênées par d’importants droits d’importation et un accord de partage de la distribution avec le réseau NSU, lui-même presque immédiatement absorbé par Audi. A la fin de la décennie, Daihatsu n’avait vendu que huit voitures en Angleterre, et les choses n’étaient guère différentes en France où, en 1969, Datsun avait écoulé moins de 50 voitures.

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