
Haut de gamme des années 1970, ces quatre puissants coupés sont aujourd’hui à portée de portefeuille. Pour Martin Buckley, le choix est difficile.
CSi, 130, SLC et XJ 5.3 : pour un enfant des années 1970, ces appellations claquent encore avec force. Cet ensemble de rêve combinait une allure et un usage Grand Tourisme avec les derniers raffinements techniques et esthétiques.
Affirmations exagérées ? Pour moi, le style automobile a atteint son apogée à la fin des années 1960 et au début des années 1970, et ces voitures en sont les témoins exemplaires. Les successeurs de cette génération ont pris de l’embonpoint, perdu en élégance et parfois en performances, sans offrir le panache de leurs devancières.
Ces quatre coupés faisaient partie des plus exclusifs du marché et bénéficiaient d’une finition et d’équipements qui les plaçaient bien au-dessus de la masse. Jamais auparavant des voitures aussi rapides et luxueuses n’avaient été si homogènes et facilement utilisables. Si les années 1960 avaient été celles des GT relativement confidentielles — dessinées par un styliste lunatique, équipées d’un moteur délicat et produites en nombre limité par un constructeur sans cesse au bord de la faillite — ces machines étaient à l’opposé.
Elles constituaient un symbole statutaire accessible et il est probable qu’elles aient fait réfléchir même les acheteurs les plus fortunés avant qu’ils ne se payent une Aston, une Jensen ou toute Ferrari quatre places, Maserati ou Lamborghini. Ces voitures ne nécessitaient ni mécanicien à plein temps, ni camion-citerne, ni expert en électricité pour fonctionner convenablement. Avec une mécanique dérivée de conduites intérieures et produites en série par des constructeurs qui commercialisaient aussi des modèles familiaux moins chers ou des berlines haut de gamme, les Fiat 130 coupé, BMW 3.0 CSi, Mercedes 450 SLC et Daimler Double-Six n’étaient pas des machines exotiques. Mais suffisamment rares, rapides et sophistiquées, elles restaient extrêmement désirables.
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