Porsche 3.0 RSR

La dernière GT atmosphérique

© Classic & Sports Car / Olgun Kordal

Nick Faure, qui a pris 10 fois le départ des 24 Heures du Mans, retrouve la 3.0 RSR avec laquelle il est arrivé sixième en 1975. C’est aussi la dernière GT compétition atmosphérique du constructeur de Stuttgart.

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Il est midi passé, au mois de juillet, et le soleil tape. Tout est calme, à part le bruissement des grillons ; la chaleur enveloppe le circuit et engourdit les sens. Soudain, cette quiétude est rompue : derrière le rideau de feuilles gonfle la glorieuse sonorité d’un 6-cylindres à plat en pleine accélération. En un éclair, le hurlement du moteur boxer nous envahit complètement, résonnant dans le couloir d’arbres d’où surgit la machine blanche à bandes rouges, le pilote manœuvrant habilement volant et accélérateur dans une longue courbe à gauche. Vous ne pouvez vous empêcher de sourire.

Cette scène n’est pas nouvelle pour le pilote et la voiture, tous deux ayant fait le plein de courses automobiles au cours d’une carrière bien remplie. Ils ont même partagé une des plus belles épreuves du monde, les 24 Heures du Mans. L’homme est Nick Faure, pilote et passionné de Porsche, et la voiture est une des plus rares et des plus radicales des GT de course atmosphériques jamais sorties de Stuttgart, une 911 3.0 RSR. Comment ils se sont retrouvés ensemble au Mans est une histoire qui commence par une étonnante découverte.

« Un jour, je farfouillais dans la cave de ma mère et j’ai découvert une petite gravure, » explique Faure. « C’était un Rembrandt, dissimulé sous diverses bricoles, avec une gravure de Dürer. Ma grand-mère vivait à l’époque avec ma mère car elle était âgée (93 ans). Je suis allé la voir et lui ai demandé, « Mamie, tu crois que je peux avoir cette gravure de Rembrandt ? » Elle a répondu « Oh oui Nicholas, tu peux la prendre. » Je l’ai emmenée chez Christie’s et j’ai récupéré suffisamment d’argent pour payer les 3/4 de « GVB 911D », la Porsche de démonstration donnée à Vic Elford pour courir. »

Le reste de la somme est apporté par Chris Maltin, de Maltin Cars à Henley, en échange de l’utilisation de la voiture pour une course. « Ainsi, Rembrandt m’a permis de devenir pilote, » sourit Faure.

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