Ballot 3/8 LC

Brillante et malchanceuse

© Classic & Sports Car / Luc Lacey

Battue au Grand Prix de l’ACF 1921 mais victorieuse en Italie, la Ballot 3/8 LC était un véritable chef-d’œuvre technique.

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Piloter une machine de Grand Prix des années 20 sur une authentique piste en terre fait depuis longtemps partie de mes rêves. Une telle occasion s’est enfin présentée avec une Ballot 3/8 LC, la célèbre française qui aurait dû être la Mercedes W10 de son époque. Équipée du chef d’œuvre d’Ernest Henry, un 8-cylindres 3 litres double arbre, cette beauté bleue était appelée à remporter le très attendu Grand prix de l’ACF 1921. Mais l’équipe s’est fait battre par un outsider américain, de nombreux facteurs ayant joué contre sa victoire. Une défaite difficile à accepter pour le patron Ernest Ballot, son équipe et le public français.

L’histoire de cette course m’a toujours fasciné, notamment grâce aux photos de Henri Meurisse. Bien qu’encombré par un trépied, un lourd appareil et des plaques de verre peu sensibles, il a brillamment retranscrit la bataille ayant opposé pendant quatre heures Ballot et Duesenberg, le lundi 25 juillet.

Même avant de soulever le capot dissimulant le long moteur, la Ballot est une des voitures les plus impressionnante de cet âge d’or des biplaces de compétition. Depuis la calandre basse aux contours arrondis, la ligne de capot monte jusqu’à l’auvent galbé qui protège les occupants, seul le pilote ayant droit à un saute-vent grillagé repliable. Les flancs échancrés se fondent dans une longue pointe arrière qui reçoit la roue de secours, la pureté du profil doté d’un carénage inférieur n’étant perturbée que par le levier de frein extérieur et le long tube d’échappement.

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