BMW 2002 – BMW 3.0 CSL

Elles ont façonné l'image sportive de BMW

© Classic & Sports Car / Luc Lacey

Avant que la division Motorsport ne vienne apposer son badge sur les BMW les plus sportives, la 2002 et la 3.0 CSL avaient déjà établi des bases solides.

  • © Classic & Sports Car / Luc Lacey
Acheter ce numéro

Si vous deviez définir l’essence même de BMW, le cocktail qui séduit les amateurs depuis plus de 50 ans, vous pourriez trouver la réponse dans ce qui fait l’attrait des 2002 et 3.0 CSL. Ces deux voitures, à l’opposé l’une de l’autre dans la gamme BMW de l’époque, incarnent les deux extrêmes de l’idée que se fait le public d’une BMW classique.

L’une est une berline sportive abordable bénéficiant d’une image culte, l’autre une voiture de Grand Tourisme, spéciale d’homologation et aujourd’hui jouet pour amateur aisé, qui a enfin trouvé le statut de star qu’elle visait il y a plus de 40 ans. Toutes deux sont nées dans les années 60 mais ont atteint leur plein potentiel dans les années 70, confirmant dans nos imaginations la personnalité des BMW modernes.

Avec la 2002 et la CSL, la marque bavaroise nous vendait le rêve d’une voiture sportive mais également rationnelle, pratique et sure, avec une conception robuste. Ces machines sophistiquées affichaient un équilibre idéal entre taille et puissance, prouvant ainsi que raffinement technique, qualité de fabrication et plaisir de conduite n’étaient pas des notions inconciliables. Perçues comme chères mais aussi comme méritant leur prix, les BMW des années 70 n’étaient en aucun cas des machines exotiques ou extrêmes. Avec ces modèles, le constructeur se contentait de réaffirmer sa recette : associer un châssis soigneusement étudié aux meilleurs moteurs 4 ou 6-cylindres ; une politique qui allait parfaitement servir la marque pendant les décennies à venir.

Bien sûr, la berline 1500 Neue Klasse de 1962 a constitué la première BMW moderne de la génération post-microcars, mais ce n’est qu’avec la 2002 de 1968 que la marque a vraiment pris pied en Amérique du Nord. Le chiffre total de 339 084 exemplaires de 2002 atteint en 1977 a confirmé la place de BMW parmi les grands constructeurs, ses voitures quittant leur habit de curiosités coûteuses pour celui de machines très en vogue parmi les marques importées. La presse spécialisée les adoraient, comme le montre l’essai de David E Davis dans le numéro d’avril 1968 de Car and Driver, où il décrit le plaisir de « coller aux fesses » des grosses Healey et des GTO dans ce qu’il considère comme « un des meilleurs moyens civilisés de se rendre, assis, quelque part ».

[…]

Acheter ce numéro