Renault 5 Turbo 2

Entre deux familles

© Classic & Sports Car / John Bradshaw

Cette Renault 5 Turbo 2, soigneusement restaurée et préparée, a permis à deux familles de se lier d’amitié. Une belle histoire !

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Malgré son apparence, cette Renault 5 Turbo 2 n’est pas une voiture comme les autres : ni dans sa présentation, ni dans sa mécanique, ni dans son histoire. 

Lorsque le jeune ingénieur Alexandre Bradley est rentré chez lui il y a 25 ans au volant de la voiture qu’il venait d’acheter, c’était le début d’une étonnante histoire pour lui, sa future épouse Helen et la Turbo 2 de 1984. « J’ai toujours eu l’idée d’en avoir une, » indique-t-il. « Je voulais obtenir mon diplôme d’ingénieur et ne cessais d’en rêver, de la regarder dans les magazines et de la dessiner dans mes cahiers. Un jour, j’ai vu une annonce dans le magazine Sporting. Le vendeur en avait deux : une bleue en bon état, trop chère pour moi, et celle-ci, que j’ai décidé de remettre en état à mon rythme.

A cette époque, je travaillais à Stansted et je l’ai ramenée par la route depuis Doncaster (environ 200 km), avec un peu d’inquiétude car la jauge à essence ne marchait pas. Elle était blanche, avait été repeinte et avait des pare-chocs couleur caisse (que j’ai plus tard repeints en noir). J’ai su immédiatement que c’était le bon achat. En m’arrêtant pour faire le plein d’essence, j’ai vu passer une Mini avec quatre types à l’intérieur qui ont tous fait une signe du pouce. »

La Renault était alors le nec plus ultra de l’histoire automobile du couple. « Nous sommes de la génération qui est passée de GTI en GTI, » explique Helen. « Après une Mini Cooper nous avons eu une Ford Fiesta Supersport, puis une Metro Turbo et une 205 GTI, voiture hyper maniable ! Mais c’était une autre dimension quand Alex est rentré avec celle-ci. Je l’utilisais tout le temps. »

Depuis, la passion n’est pas retombée et, aujourd’hui, la Turbo 2 est garée à côté de son équivalent moderne, une Clio V6 Phase 1, et de la Lotus Elise de leur fils.

Pour Alex, dont la mère est française, la connexion remonte loin : « Quand nous allions voir ma famille, je ne cessais de regarder les R8 Gordini. Je me souviens quand j’étais enfant, au début des années 80, avoir accompagné mon père pour prendre livraison d’une voiture neuve dans un garage d’Edgware Road. Il y avait 20 Turbo 2 alignées, de différentes couleurs ; Radbourne Racing, à Wimbledon, les importait, mais avait un accord avec Bell Street Garage.

Nous ignorons à qui appartenait la nôtre avant 1989, mais avons été en contact avec le propriétaire précédent. Elle était un peu fatiguée quand je l’ai achetée, donc j’ai effectué moi-même de nombreux travaux dont une reconstruction de la boîte de vitesses et du moteur. Je me suis occupé également de la suspension avant, mais j’étais alors jeune ingénieur et n’avais pas beaucoup de connaissances… »

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