RM Sotheby’s évoque un « succès retentissant ». Pour la première vente de la maison canadienne à Milan (Italie), 19 voitures d’exception étaient rassemblées le 15 juin au Palazzo Serbelloni. Sous le soleil de Lombardie et dans le cadre magnifique offert par ce bâtiment du XVIIIe siècle, le chiffre d’affaires de la vente a atteint 11,6 millions €.
Pour fêter le retour physique de leurs clients européens, RM Sotheby’s avait méticuleusement choisi ses lots. On y retrouvait notamment la Ferrari 275 GTB ayant appartenu au réalisateur Roger Vadim et l’actrice Jane Fonda. Restaurée dans l’enveloppe bleue claire qu’elle portait en 1966, l’Italienne conserve son châssis, son moteur et sa boîte de vitesses d’origine, ce qui lui vaut d’être certifiée « Ferrari Classiche ». Adjugée 2 225 000 €, cette 275 GTB a réalisé la meilleure enchère de la vente. « Peut-être pas une surprise » selon les organisateurs.
En plus de celle-ci, six Ferrari étaient mises aux enchères, dont la 250 GT/L de 1963 ayant appartenu au collectionneur Jean Pierre Slavic. Restaurée il y a une dizaine d’années et également certifiée « Ferrari Classiche », elle a été adjugée 1 478 750 €. D’autres Italiennes étaient présentes comme cette Alfa Romeo 155 V6 TI. Modèle de course notamment utilisé par Nicola Larini lors du Championnat ITC de 1996, elle a été remise en état pour une facture totale de 350 000 €. Un travail nécessaire pour une voiture de 450 chevaux effectuant le 0-100 km/h en seulement 2,5 secondes. Elle a été adjugée 792 500 €.
Difficile d’organiser une vente de prestige sans une Bugatti. Celle présente à Milan était une Type 46 Coupé de 1931 affichant une histoire étonnante. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux châssis Bugatti inachevés ont été retrouvés dans et autour des usines de la marque. Celui-ci provient du garage de Roland Bugatti, où il a été acheté par l’un des amis de l’héritier. Il faudra cependant attendre le milieu des années 1990 pour qu’une restauration de dix ans soit entamée. Le résultat est remarquable et la Bugatti s’est vendue 545 000 €.
Cinq voitures n’ont pas trouvé preneur, dont le premier prototype de la Lancia 037 de Rallye. Sauvée de la destruction par Sergio Limone, l’ingénieur d’Abarth en charge du projet, cette 037 de 1980 a été reconfigurée dans ses valeurs d’origine avant d’obtenir un certificat du Lancia Club. Ce modèle plein d’histoire était estimé entre 700 000 et 900 000 € et reste disponible à la vente pour les retardataires.
