
Les Triumph ont eu une belle carrière sur circuit et en rallye, comme le rappelle un des anciens directeurs de la compétition.
Pendant 28 années agitées, le département compétition de Triumph a engagé ses voitures non seulement en rallye, mais aussi sur des courses d’endurance. Au cours de cette période, Triumph a connu trois maisons-mères, sept directeurs de la compétition, cinq sites de préparation différents et a fait courir des modèles allant de la TR2 standard à la TR7 V8 de 300 ch, de la Standard Eight à la Triumph 2.5 PI.
Sur le plan technique, il y a eu des hauts et des bas : la TR7 V8 avait le potentiel pour remporter de gros succès mais la Vitesse était un échec embarrassant ; le moteur double arbre « Sabrina » était prometteur, mais le faible débattement de suspension des TR a toujours été un problème. Il y a eu des victoires quand on ne s’y attendait pas (d’innombrables succès de catégories avec des TR à saute-vent et l’humiliation des Alpine par les Spitfire au Tour de France), des projets sans suite comme la TR4 S spéciale d’homologation à moteur Sabrina dans les années 60, ou dans les années 70 une Toledo allégée à moteur Sprint qui avait le potentiel pour battre les Escort. Mais au bout du compte, c’est la politique interne qui a condamné le dernier programme et, après 1980, les Triumph ont disparu du monde de la course.
Pendant 9 ans, sous l’autorité de Ken Richardson, les TR2, TR3 et TR3A (suivies dans la même lignée par les TRS du Mans à moteur double arbre) ont été utilisées, initialement avec beaucoup de succès, mais ensuite dépassées par d’autres marques. Personne n’a compris pourquoi les TR n’ont pas été rendues plus rapides, plus légères ou plus agiles au cours de toutes ces années, d’autant que le règlement international FIA l’aurait permis. A l’exception de freins à disque expérimentaux, même les voitures du Mans 1955 étaient standard, sans tentative d’en augmenter la puissance ni d’en réduire le poids.
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