Alfasud ti Série 1 et 2 – Alfasud Sprint

L'étoile du sud

© Classic & Sports Car / Olgun Kordal

L’Alfasud a 50 ans mais n’accuse pas son âge. Cette petite machine brillamment conçue continue à séduire les passionnés, comme le prouve ce trio de ti et Sprint.

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L’Alfasud, pour moi, est sans doute la dernière Alfa Romeo vraiment à la hauteur de l’esprit de la marque. D’une conception intelligente et sans compromis, cette petite berline à moteur à plat a, dans les années 70, établi une référence en matière de comportement routier et de plaisir de conduite que ses concurrentes peinaient encore à égaler 10 ans après la commercialisation du modèle.

Avec sa traction avant, elle a orienté ce grand nom de l’automobile dans une nouvelle direction, plus accessible. C’était enfin une Alfa Romeo que les clients aux revenus modestes pouvaient s’offrir, dans un secteur du marché qui était prometteur mais où les risques étaient plus élevés. Le constructeur comptait beaucoup sur le succès de l’Alfasud, qui allait se frotter à des Fiat et des Ford au coût calculé au plus juste, mais sans trahir les valeurs de sa noble marque.

Son nom faisait référence à son origine géographique, la Campanie, région de Naples, où l’assemblage de Renault R4 et d’utilitaires Alfa maintenait une présence du groupe dans le monde des petits véhicules. Mais l’idée d’une petite Alfa existait depuis les années 50. Seul un accord tacite avec Fiat, pour ne pas empiéter sur le marché des voitures de grande diffusion, l’avait empêché d’aboutir.

Lors du lancement de l’Alfasud au Salon de Turin 1971, il y a 50 ans, tous les paris étaient ouverts. Avec sa carrosserie fluide dessinée par ItalDesign, nouveau bureau d’études de Giorgetto Giugiaro, et son moteur conçu par l’ingénieur Rudolf Hruska, le pédigrée humain qui accompagnait cette naissance a dû à lui seul faire trembler Fiat.

Pour Hruska, l’Alfasud était le couronnement d’une carrière où il avait travaillé avec Ferdinand Porsche sur les Volkswagen d’avant-guerre, Piero Dusio sur les Cisitalia, Fiat sur la 128 et même Alfa Romeo sur la 1900 et la Série 105. Il était donc parfait pour le projet. Quant à Giugiaro, après 10 ans de voitures exotiques, l’Alfasud a été son premier succès en grande série. Il l’a créée en respectant strictement le cahier des charges de Hruska.

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