Lombardi Grand Prix

Du charme à profusion !

© Classic & Sports Car / Olgun Kordal

Avec une histoire rocambolesque typique des petites séries italiennes, la Lombardi Grand Prix affiche une légèreté qui la rend très amusante à conduire.

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Le ridicule peut-il tuer ? En tout cas, s’extraire de la Lombardi Grand Prix avec panache est impossible. Pour y parvenir, il faudrait une souplesse de chat ou un corps de contorsionniste. Dans une sorte de salade de bras et de jambes, vous avez toutes les chances de terminer à quatre pattes, tout en essayant de préserver un semblant de dignité.

En fait, la Lombardi est une voiture assez fabuleuse, malgré toutes ses bizarreries ; ou peut-être même à cause d’elles. Rien dans ce petit coupé n’est vraiment ordinaire. Les photos ne donnent pas une idée exacte de la taille de l’engin, car sa forme pourrait être facilement transposée à une échelle plus importante. Elle respire l’exotisme italien des années 60, bien que ses soubassements proviennent de la très commune Fiat 850 Spécial. La Grand Prix est une « etceterina », une sportive italienne produite en petite série ; avec tout ce que cela implique.

C’est aussi une voiture qui souffre d’une crise d’identité. En fait, les variations sur ce même thème ont été commercialisées sous plusieurs appellations différentes : quatre au moins, cinq si vous êtes tatillon. Alors essayer d’en identifier un exemplaire avec précision n’est pas simple. En plus, elle a été proposée avec différents moteurs, plus ou moins poussés. Elle a même été proposée sur le marché anglais avec une mécanique britannique, mais cette information est sujette à caution. Ajoutez à tout cela un as de l’aviation et un Chypriote magnat du jeu, et vous obtenez une histoire dans laquelle il est difficile de faire le tri entre réalité et fiction.

Si en-dehors des frontières italiennes le nom de Francis Lombardi n’est pas très connu, il correspond pourtant à un carrossier prolifique. Ses réalisations vont de breaks bois Lancia et Fiat à des limousines rallongées. Cependant, avant d’établir en 1947 son propre atelier, Carlo Francesco Lombardi a été décoré pour ses exploits aériens, après la première Guerre Mondiale. Il s’est distingué aussi pour ses tentatives de records (en 1934, il a volé de Rome à Mogadiscio) et, en 1938, il a dessiné le monoplan AVIA (Anonima Vercellese Industria Aeronautica) FL.3, fabriqué ensuite sous son propre nom.

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