
Bien que d’origine militaire, les Jeep CJ-7 et Toyota Série 40 profitent aujourd’hui d’une vogue qui les amène jusque dans les beaux quartiers.
Les Toyota FJ et Jeep CJ-7 ont largement dépassé leur objectif initial et connaissent aujourd’hui une utilisation très éloignée de ce pourquoi elles étaient conçues à l’origine. Issues de véhicules militaires tout-terrain basiques et robustes, elles profitent aujourd’hui d’un surprenant statut de classiques à la mode, goûtant une retraite aussi inattendue que paisible et laissant les Toyota Hilux et Mitsubishi L200 affronter les pistes du monde entier.
Pour certains, il peut sembler incongru que l’arrière-petite-fille de la Jeep Willys, véhicule qui s’est abondamment dévoué à la tâche pendant la guerre, craigne maintenant la moindre goutte de pluie. Sans même parler de la neige. C’est pourtant bien là où nous en sommes et il ne se passe pas de vente aux enchères américaine sans un exemplaire impeccable de sa rivale japonaise, dont le prix se compte en dizaines de milliers d’euros. En Europe, de telles apparitions sont moins fréquentes, mais pas moins remarquées, car l’utilitaire japonaise affiche un charme branché que ne peut égaler un simple Land Rover.
La Jeep CJ-7 est encore plus rare sous nos latitudes. Si vous en cherchez une, il faut traquer les petites annonces avec toutes les chances de trouver un exemplaire qui sera bien loin de son état d’origine. La rareté des CJ ou FJ contribue à la fascination qu’elles exercent sur les passionnés.
Il va sans dire que la Jeep est la plus connue des deux. Après tout, elle est le Bic et le Scotch du monde de l’automobile : son nom devenu commun englobe une catégorie à part entière, synonyme de 4×4 à tout faire. L’apparente absence de style ne fait que souligner sa perfection : elle était dès le départ tellement bien adaptée à sa mission que toute évolution était tout simplement superflue. Si vous placez une Willys de 1941 à côté de cette CJ-7, les différences se limiteront aux équipements de finition, plus complets sur la deuxième.
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