Mercedes 450 SLC 5.0

La plus inattendue des voitures de rallye ?

© Classic & Sports Car / Luc Lacey

Chez Mercedes, les spéciales d’homologation ne répondent pas aux critères habituels. Découvrez ce gros coupé qui a permis à la marque de briller en rallye.

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Le monde des voitures ancienne est friand de spéciales d’homologation. Perçues comme les versions les plus rapides, les plus rares et les plus attrayantes d’un même modèle, elles ont été produites en petite série pour répondre aux règles imposées par la FIA pour pouvoir courir dans certaines catégories. La nécessité de fabriquer 500 ou 1 000 exemplaires permet de s’assurer que les voitures d’usine ne seront pas des créations exotiques sans aucune ressemblance avec les modèles des magasins d’exposition.

La BMW 3.0 CSL est un des premiers exemples qui vient à l’esprit ; les voitures vendues au public étaient (nécessairement) des versions civilisées de ce que l’usine faisait courir en Groupe 2 et, comme la plupart de ces machines radicales, elles n’étaient pas faciles à écouler. Toutefois, pour l’image de BMW, la CSL a été un coup de maître dont l’influence se faite encore sentir.

Mais qui se souvient de la Mercedes 450 SLC 5.0 ? Dénommée 500 SLC en fin de carrière, il s’agissait aussi d’une version allégée d’un célèbre coupé sans montant. Elle n’a cependant pas été conçue pour homologuer une star de circuit comme la CSL : AMG a mis en valeur les limites du modèle en ne remportant qu’une seule victoire au Championnat d’Europe Tourisme, en 1980, avec sa SLC Groupe 4 surbaissée. Non, les vraies SLC d’usine se sont consacrées plus spécialement aux rallyes-raids. Lourds et luxueux, ces gros coupés V8 n’y semblaient guère prédestinées, mais ils se sont pourtant montrés remarquablement efficaces dans certaines épreuves. Au moins pour quelque temps. Il est vrai aussi que les moyens très importantes que Daimler-Benz AG aconsacré au projet SLC, aussi bien en organisation qu’au niveau des salaires de pilotes, a changé pour toujours le monde des rallyes.

Le succès de la 280 E au rallye Londres-Sydney 1977 avait donné au constructeur un aperçu des avantages publicitaires générés par un tel résultat. Mais pour continuer à gagner face aux Fiat, Ford ou Peugeot plus légères, il fallait une machine plus puissante que la W123. C’est là qu’entre en jeu la SLC, un coupé 4 places qui était non seulement plus rigide que la SL dont il était issu, mais aussi plus stable grâce à son empattement plus long.

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