Avec leur brillant moteur double arbre et leur style élégant, ces deux cabriolets défendent avec brio l’art de vivre italien des années 60.
Sous un ciel hivernal, un cabriolet italien du début des années 60 ne peut que réchauffer l’atmosphère. Il n’a pas besoin d’avoir douze, huit ou même six cylindres : quatre suffisent, surtout s’ils sont dotés de deux arbres à cames en tête commandés par chaîne pour un fonctionnement vif et souple. La journée s’annonce encore meilleure s’ils sont reliés à cinq rapports bien étagés pour faire le meilleur usage des quelque 6 000 tours dont vous disposez.
Cette Alfa Romeo Giulia Spider Veloce et cette Fiat 1500 S cabriolet (toutes deux dessinées et fabriquées par Pininfarina) résument à elles seules tous les clichés de l’époque correspondant à la Dolce Vita. Je me sens presque trop corpulent pour être parfaitement à l’aise au volant : elles étaient conçues pour les individus minces, bronzés et séduisants des catalogues italiens des années 60. Sans être hors de prix, ces machines affichaient un certain prestige et évoquaient de belles balades sur les routes ensoleillées de la Côte d’Azur ou des rives du lac Majeur, et contribuaient à vendre au monde entier l’art de vivre italien moderne.
Alors que l’on pourrait confondre la Fiat avec d’autres cabriolets de la même époque, l’Alfa Romeo série 750/101 Spider présente un dessin qui incarne à la perfection tout ce que la marque représente. Même ceux qui ne s’intéressent pas aux anciennes peuvent identifier ce joyau comme une Alfa Romeo.
Avec des vitres remontantes, un bon chauffage et une capote facile à fermer, ces petites italiennes sont beaucoup plus civilisées que leurs équivalentes anglaises du début des années 60. En France elles étaient légèrement plus chères qu’une TR4 ou une MGB, mais en Angleterre, avec les droits de douane, elles coûtaient carrément le double.
Si vous disposiez de la somme adéquate, vous pouviez considérer qu’elles en valaient le prix. Mais aujourd’hui, les valeurs sont très largement supérieures, avec des prix qui tournent autour de 35-50 000 € pour la Fiat et presque le double pour l’Alfa Romeo Veloce. Pourquoi si cher ? En fait, il ne faut pas confondre Giulia Spider et Giulia Spider Veloce et cet exemplaire restauré avec soin fait partie des deuxièmes, vendues pendant un an seulement à 1 091 exemplaires au lieu des quelque 8 000 Giulia Spider. Les deux versions recevaient le même 4-cylindres 1 570 cm3 double arbre, mais de 112 ch (avec deux carburateurs Weber) pour la Veloce au lieu de 92 ch pour la version normale. Une boîte 5 rapports et des freins à disques complétaient l’équipement. Comme la plupart de ces modèles, elles étaient principalement destinées à l’exportation : les automobilistes italiens préféraient généralement un toit en tôle qui les protégeait du soleil.
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