Artcurial Motorcars a toujours la cote

Nouvelle vente à succès

Cette Miura S a été la véritable star de cette vente

Automobiles sur les champs a pris fin ce dimanche 16 octobre. Retour sur cette vente aux enchères, très prisée, qui a une nouvelle fois connu son lot de gagnants, de perdants et de grosses surprises.

« Nous savourons le formidable succès de cette vente parisienne aux multiples records du monde, ayant attiré des enchérisseurs internationaux et notamment américains dans des batailles d’enchères épiques ! » Voilà les mots forts de Matthieu Lamoure, le directeur d’Artcurial Motorcars. Deux jours après la fin de cette 18e édition « d’Automobiles sur les champs », les organisateurs ont de quoi être satisfaits. Une nouvelle fois, les passionnés et les collectionneurs sont venus en nombre, pour ce rendez-vous parisien, devenu incontournable. Avec 84 des 99 lots vendus, la vente affiche un chiffre d’affaires total de 7,5 millions d’euros.

Lamborghini seule au monde

1969 Lamborghini Miura S – 1 416 000 €

Cette année, c’est Lamborghini qui a attiré toute la lumière sur elle lors de ces enchères. Ironie du sort, la Miura, présentée pour la toute première fois au salon de Genève de 1966, qui avait été créé dans le seul but de concurrencer directement Ferrari, a complètement éclipsée ses rivales italiennes. La Miura S de 1969 a été la seule voiture présente à dépasser le million lors de la vente (1 416 000€ très exactement). Ce modèle, d’origine, n’a connu qu’un seul propriétaire (français) durant toute sa vie et n’a parcouru que 52 000 kilomètres en l’espace en plus de 50 ans.

Bien que battues, la plupart des Ferrari n’ont eu aucun mal à donner lieu à des enchères disputés. La Ferrari 365 GTB/4 Daytona de 1974 (voir photo ci-dessous) dans une rare livrée verte ‘verde médiocre metallizzato’, s’est vendu pour 870 160€ soit 220 000€ de plus que son estimation initiale la plus basse. C’est l’un des huit exemplaires sur les 1406 produits à afficher cette couleur originale, qui plus est combinée à un intérieur en cuir marron à bandes noires. Associée à son origine française, jamais accidentée, avec un entretien sans faille et restaurée par l’un des meilleurs mécaniciens italiens (Bonini), tout ceci peut expliquer cette enchère élevée pour une Daytona. Quant aux autres modèles, une 512M de 1996 est partie pour 363 560€, juste derrière une légende vieille de presque 50 ans, la Ferrari Dino 246 GTS de 1973 qui s’est envolée pour 441 040€.

1974 Ferrari 365 GTB/4 Daytona par Scaglietti

Un combi en invité surprise

Si, voir des Ferrari ou des Lamborghini tout en haut de l’affiche n’a finalement rien d’étonnant, la vente aura tout de même connu son lot de surprises et la plus grosse d’entre elles fut sans conteste le Combi. Dernier lot de la vente, estimé à 70 000 € au maximum, le VW Combi T1 1600 modifié de 1974, a atteint l’enchère record de 192 852 € ! Ce Combi, restauré en 2021, et probablement le modèle le plus désiré de toute la gamme, n’a pas laissé les collectionneurs indifférents.

Un combi à 200 000 euros ? C’est possible ! (1974 VW Combi T1 1600 modifié  » Samba  » 23 fenêtres – 192 852 €)

Les françaises ont aussi été fortement appréciés et pour Renault, quelques records ont été battu. Cette Clio Williams de 1995 ( voir photo ci-contre) s’est vendue pour 73 904€, du jamais vu. Le modèle le plus prisé de cette gamme a probablement surfé sur la vague de popularité qui ne cesse de croître chez les youngtimer. Un autre modèle de la marque, une Renault Floride, cabriolet, de 1961 a été acquise pour 42 912€, un chiffe inédit pour ce véhicule.

1995 Renault Clio Williams – 73 904 €

La vente « Automobiles sur les champs » ne se limite pas aux voitures seules. Parmi ces lots d’automobiles, l’un d’entre eux à éclipsé tous les autres. Le moteur d’exposition, un RS3 V10 de 1991, symbole des grandes heures de l’association Williams-Renault en Formule 1, estimé entre 3 000 et 5 000 € fut finalement vendu pour 65 560 €. Des maquettes de modèles miniatures et des combinaisons de grands pilotes de Formule 1 comme Giancarlo Fisichella (Benetton 1998) ou encore Juan Pablo Montoya (BMW Williams 2004) ont aussi donné lieu à de belles ventes.

1972 BMW 3.0L CS/CSL Groupe 5 – Est. 200 000 à 300 000 €

Mais comme dans toutes les enchères, certains lots ne trouvent pas le succès escompté au yeux des collectionneurs. Pour les propriétaires de BMW ce fut la douche froide. Sur les 5 modèles présentés, allant d’une BMW 3.0L CS/CSL Groupe 5 de 1972 (voir photo ci-dessus) à une M5 F90 First Edition de 2018 en passant par une BMW 2002 préparée rallye de 1975 et une M4 Coupé Magny-Cours Edition de 2018, seule une 325iX de 1991 vendue 29 800€ aura su convaincre les acheteurs. Peut-être la M4 et la M5 n’étaient-elles pas à leur place face à un public n’ayant d’yeux que pour des montures ayant au moins 30 ans.

Il n’empêche, la popularité de cette vente parisienne a de nouveau été au rendez-vous et Artcurial Motorcars donne rendez-vous à tous les passionnés et les collectionneurs le 3 février 2023 pour la vente traditionnelle du salon Rétromobile.