La première Mercedes monocoque a rencontré un important succès commercial et, aujourd’hui, c’est un modèle apprécié, comme le souligne Malcolm McKay.
Première monocoque commercialisée par Mercedes, la berline « Ponton » doit ce surnom à sa ligne intégrant les ailes, avec une ceinture de caisse continue. Très robuste, elle était conçue avec beaucoup de soin et comportait à l’avant un berceau séparé, fixé au châssis sur silentblocs et supportant moteur, suspension et direction.
La voiture conservait la haute calandre qui la distinguait de rivales moins prestigieuses. Bien qu’elle ait débuté sa carrière avec un moteur à soupapes latérales, sa boîte à 4 rapports synchronisés et sa suspension complètement indépendante étaient plutôt en avance sur ses concurrentes. Les commandes de chauffage séparées pour le conducteur et le passager, une puissante ventilation, ainsi que le pare-brise feuilleté étaient des caractéristiques avancées, au contraire du système électrique 6 volts, de l’absence de pare-soleil passager et de la présence de tapis en caoutchouc.
Des versions plus luxueuses sont bientôt apparues et le système 6 volts n’est resté que sur les voitures à moteur latéral. Les modèles 6-cylindres ont disparu du catalogue avant les 4-cylindres car leur remplaçante est apparu en premier, mais pas avant que soit présentée la 220 SE, première voiture de milieu de gamme dotée d’une alimentation par injection, ce qui lui permettait de disposer de plus de couple et de puissance.
Le taux de survie des berlines est faible, si bien que presque autant de cabriolets sont aujourd’hui à vendre. Mais si vous trouvez un bon exemplaire, c’est une voiture merveilleusement endurante, donnant une impression raffinée et rassurante. Les coupés sont rares et moins bien proportionnés que les élégants cabriolets, dont le prix dépasse très largement celui des berlines.
La carrosserie est sujette à la rouille mais les problèmes sont habituellement assez localisés, à moins que la voiture ait souffert d’une grande négligence et soit restée à l’extérieur pendant plusieurs années. Dans ce cas, la corrosion se sera sans doute infiltrée partout.
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