Bonhams organise la vente de 139 voitures de sport et de collection, le vendredi 13 août sur la côte californienne. Le prestigieux complexe du Quail Lodge & Golf Club de Carmel-By-The-Sea (Etats-Unis) accueille ces enchères chaque année, 2021 marquant la 24e édition. Bonhams y met notamment en avant des voitures passées entre les mains de carrossiers reconnus.
En couverture de son catalogue, la maison londonienne présente une remarquable Talbot-Lago T26 de 1948. Ce cabriolet bleu a été carrossé par Giuseppe Figoni et Ovidio Falaschi, deux hommes d’origine italienne qui ont fondé leur société près de Paris en 1935. Spécialisés dans les modèles sportifs et luxueux, ils ont notamment ajouté des garnitures chromées ainsi que des ailes avant bombées. Seuls deux cabriolets décapotables auraient survécu, dont celui-ci estimé entre 1,8 et 2,3 millions $.
Le travail du carrossier Jacques Saoutchik est également représenté. La voiture qui en a bénéficié est une rarissime Bucciali TAV 30 (pour Traction Avant de 1930). Fondée en 1922 par les frères Angelo et Paul-Albert Bucciali, la marque basée à Courbevoie (Hauts-de-Seine) a démontré son audace technique jusqu’à sa disparition en 1933. Tous leurs véhicules sont à traction avant, dont la technologie a considérablement influencé la traction moderne. La carrosserie Saoutchik qui enveloppe ce moteur huit cylindres a été rajoutée lors d’une restauration dans les années 1970. L’histoire particulière de ce lot n°73 le rend d’ailleurs difficilement estimable. Jakob Greisen, à la tête du département automobile de Bonhams US, se montre très admiratif devant « le haut niveau d’ingénierie innovante et mystique de la légendaire et extrêmement rare » TAV 30. Avant d’ajouter que l’opportunité d’acquérir une telle automobile « pourrait prendre des décennies avant de se répéter. » Le spécialiste ne nous communiquera donc aucune estimation.
Du côté des Anglaises, Bonhams propose une Riley MPH de 1934. Restauré à l’état concours, ce modèle construit à 16 exemplaires est estimé entre 800 000 et 1 200 000 $. Une Aston Martin DB5 – estimée entre 750 000 et 900 000 $ – peut quant à elle se vanter de n’avoir eu que deux propriétaires depuis sa sortie d’usine en 1965. La seule tricolore de la vente est une Citroën DS 21 de 1972. Il faudra débourser entre 20 000 et 30 000 $ pour acquérir cette berline dessinée par Flaminio Bertoni.
