Camel Trophy

La soif d'aventures

© Classic & Sports Car / Nick Dimbleby

Un photographe ayant suivi les dernières éditions du Camel Trophy vient de publier un livre sur cette épreuve qui a exploré pendant 20 les pistes les plus aventureuses de la planète.

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Vous avez certainement déjà entendu parler du Camel Trophy, mais sans savoir précisément de quoi il s’agit. Après tout, il y a déjà 40 ans que la première édition a eu lieu. L’évènement a existé de mai 1980 à juillet 2000 et pendant ce laps de temps 566 participants de 35 nationalités différentes ont sillonné 24 pays.

Pendant ces 20 ans d’existence, financée par une marque de tabac, aucun personnage célèbre n’y a pris part et les seuls souvenirs qu’il nous reste sont une poignée de films sur YouTube et quelques magazines et vidéos vendus sur eBay. Le Camel Trophy est une relique consignée dans les annales du sport automobile, ce qui ne l’empêche pas de continuer à éveiller la curiosité des passionnés. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il a parcouru des lieux exotiques et que les participants ont accompli des choses incroyables.

Même si les années 80 semblent loin en arrière, ce n’est qu’en regardant les véhicules, les appareils photos et les technique utilisées que vous comprenez à quel point les choses ont évolué. Les photos numériques n’existaient pas ; le GPS et la navigation par satellite étaient balbutiants (et absents des 12 premières années de l’évènement) ; et sans Facebook, YouTube et Instagram, la diffusion de l’aventure dans le monde extérieur était très différente de ce qu’elle serait aujourd’hui.

Bien que considéré comme faisant partie du sport automobile, ce n’était pas une course ou un rallye au sens traditionnel. C’était une épreuve d’endurance qui réclamait à ses participants bien plus que des qualités de pilote. Chaque année, les candidats se soumettaient à une sélection très rigoureuse, pour que ce soit les personnes adéquates qui représentent leur pays dans ce que l’on a appelé les « Jeux Olympiques du tout-terrain ».

L’épreuve était strictement réservée à des amateurs et excluait donc tous ceux qui détenaient une licence de pilote professionnel, et tous représentants des forces armées. Il n’y a jamais eu de paiement ou de prix ; le simple fait de participer était une récompense suffisante.

Une fois sélectionnés, les participants s’engageaient dans l’aventure d’une vie : c’est peut-être un cliché, mais le Camel Trophy était vraiment une expérience qui ne pouvait s’acheter. Combinant la conduite en tout-terrain la plus rude et un voyage dans l’inconnu, chaque édition se déroulait dans des lieux lointains et exotiques. Il y avait certes un élément de concurrence mais l’accent était mis sur les capacités de conduite et d’adaptation, et la volonté de gagner. Ce n’est qu’après avoir fait la démonstration de ces qualités que le meilleur équipage pouvait lever le trophée. C’est arrivé une fois à une équipe britannique (en 1989 avec les frères Bob et Joe Ives en Amazonie) et deux fois à une équipe française (en 1986 avec Jaques Mambre et Michel Courvallet en Australie, et en 1998 avec William Michael et Marc Challamel en Terre de Feu).

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