Étienne de Valance

Valeurs familiales

La grande force de Panhard était son sens de la communauté, comme le souligne Étienne de Valance, ancien patron de la compétition et des relations presse.

Quand il rejoint Panhard en 1950 comme stagiaire, à l’âge de 20 ans, Étienne de Valance pense qu’il s’agit d’une situation temporaire et qu’il ne va pas tarder à reprendre une activité de radio-navigant dans la marine marchande. Mais au contraire, il va progresser dans l’entreprise jusqu’à devenir le premier responsable presse et, de 1956 à 1962, le directeur du service compétition, à l’époque où les voitures à moteur Panhard remportent régulièrement l’Indice de Performance aux 24 Heures du Mans.

Personnage discret, Étienne de Valance connaît parfaitement l’histoire Panhard, de l’origine jusqu’à son acquisition par Citroën, en 1965. Il souligne que c’est la première entreprise du monde à avoir produit des voitures en série, dès 1891, et rappelle que la conscience de ce passé faisait partie intégrante de la culture de l’entreprise, une pure affaire familiale. Il y a beaucoup de « nous » dans ses propos, et peu de « je », ce qui témoigne de l’esprit de corps qui caractérisait le constructeur.

L’histoire de Panhard se présente à lui dès son arrivée, lorsqu’il est affecté au département produisant des machines à bois (première activité de Panhard). Il rappelle : « J’ai dit, « on est chez un constructeur de voitures, ou quoi ? » et l’on m’a répondu : « Jeune homme, vous devez vous rappeler que l’industrie automobile est née de l’industrie du bois. » Mais cette partie de l’activité était en déclin. Les machines étaient assemblées à partir de composants achetés à l’extérieur et nous ne cherchions pas à les moderniser. Nous vivions sur le passé et, en 1953, avons complètement abandonné ce secteur. Mais nous sommes restés conscients de ce passé. »

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