Pilote de rallye, collectionneuse, aventurière, Betty Haig a exercé son talent sur une grande variété de véhicules à deux, trois et quatre roues.
Disparue à 81 ans, Betty Haig a connu des voitures extrêmement variées et a pris part à des compétitions qui vont des épreuves locales aux 24 Heures du Mans. Née en 1905 dans une famille écossaise productrice de whisky, son grand-oncle était un haut maréchal de la première Guerre Mondiale, le comte Haig. La famille comptait le comte Zborowski parmi ses amis et, encore enfant, l’appétit de Betty pour la vitesse a été encouragé par une balade à bord de la spectaculaire Fiat Mephistopheles.
Passionnée de cheval, à l’âge de 14 ans elle a fait l’acquisition d’une moto pour se rendre plus rapidement au centre équestre. Trouvant insuffisantes les performances de sa Douglas, elle a modifié le moteur en secret avec l’aide d’un garagiste local. Une de ses tantes lui a donné 50 £ pour qu’elle achète une voiture et son frère cadet lui a suggéré une ABC 1922 proposée par un garage de Twickenham. Elle en a pris livraison la veille de Noël et, conduisant pour la première fois, elle l’a ramenée chez elle par la route.
Le moteur ABC avait la fâcheuse habitude de prendre feu et un coussin était en permanence sur le siège arrière pour éteindre les flammes. Un soir, alors qu’elle se rendait à une fête à Cowdray Park, elle a laissé la voiture se consumer et, avec l’indemnité de l’assurance, s’est offert une Austin Seven Sports avec laquelle elle a parcouru plus de 18 000 miles, se rendant fréquemment en Écosse.
Plusieurs voitures ont suivi mais, après un mariage raté et un train de vie réduit, Haig a acheté un trois-roues Morgan Aero à moteur JAP auprès du spécialiste Harold Beart. « Elle roulait comme un avion de chasse et montait la côte de Duncton à 90 km/h, » a-t-elle raconté en 1965. La Morgan faisait sensation lors des rassemblements mais lors d’un voyage en Écosse le moteur s’est bloqué et Betty Haig a vendu la voiture sur place.
Elle a ensuite utilisé une Morgan pour se rendre dans le sud de la France et en Italie et, quand l’embrayage a rendu l’âme, un Italien l’a remorquée jusqu’à Milan derrière sa moto.
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