Conçues pour gagner

Jaguar Type D - Aston Martin DB3 S

© Classic & Sports Car / James Mann

La Jaguar Type D et l’Aston DB3 S ont signé de formidables succès en compétition. Mais elles l’ont fait avec deux personnalités très différentes, comme nous le découvrons en prenant le volant sur route ouverte.

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Au milieu des années 50 sont nées certaines des plus belles machines d’endurance, des merveilles artisanales extrêmement rapides à une époque où écuries et pilotes privés se rendaient encore aux courses par la route. Certains concurrents en épreuves historiques poursuivent cette tradition, profitant autant des évènements que du voyage jusqu’à Goodwood ou à travers les Alpes pour les Mille Miglia. Le regretté Norman Davies ramenait régulièrement des Type D du Mans, traversant les villes et villages de la campagne française accompagné d’acclamations telles que « Vive les Jaguar ! »

Quand le pilote/journaliste Paul Frère a gagné en 1955 à Spa pour Aston Martin, la DB3 S/8 d’usine avait été amenée depuis l’Angleterre par un seul mécano, sans voiture d’assistance. Après une victoire sans bavure devant deux Ferrari Monza de l’Équipe Nationale Belge, la voiture a été conduite du circuit jusqu’au palais du roi Baudouin, pour un essai. « Nous avons pris la route Bruxelles-Anvers, » rappelait Paul Frère. « La DB3 S n’offrait aucune protection pour le passager et, quand j’ai remarqué le menton du roi déformé par le vent, à 150 km/h, je lui ai demandé si tout allait bien. Il a agité la tête affirmativement, tout en me faisant signe d’aller plus vite. » Le roi a pris sa revanche en prenant le volant pour le retour au palais.

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