Breaks sauvages

Les breaks les plus fous des années 1990/2000

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La Mercedes 500 TE AMG n’a pas l’exclusivité des performances élevées. Voilà quelques-uns des breaks les plus fous lancés dans les années 1990/2000.

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Volvo 850 T-5R

Période/production 1995-1996 / 4 564 exemplaires / Cote 8-15 000 €

Quand la Volvo 850 est apparue en 1991, elle répondait aux attentes des clients en matière de sécurité et d’aménagement, avec le nouveau « Side Impact Protection System » (SIPS) et un volume intérieur spectaculaire. La brillante 850 Turbo a été présentée en 1994, mais le summum est arrivé l’année suivante avec la T-5R qui, grâce à une pression de turbo plus élevée, gagnait 18 ch pour faire passer la puissance du 5-cylindres à 240 ch. Avec une accélération de 0 à 100 km/h en 5,8 s et une vitesse de pointe limitée à 245 km/h, cette voiture a été adoptée par la police anglaise et sa brève apparition dans le British Touring Car Championship l’a rendue si populaire qu’une deuxième série a été lancée en 1996, sous le nom 850 R.

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Bentley Val d’Isère

Période/production 1989-1992 / 11 exemplaires / Cote 120 000 € env.

En 1989, Robert Jankel a été sollicité pour fabriquer une luxueuse automobile qui soit à l’aise autant dans les cols alpins que rue de la Paix, une Bentley break offrant un volume suffisant pour les week-ends au ski. C’était l’idée, même si le coffre a déçu. Et il l’a dénommée Val d’Isère. Elle présentait un V8 de 6,75 litres (turbo si votre modèle de base était une Turbo R) relié à une inhabituelle transmission intégrale à basse vitesse : les roues avant étaient entraînées par des moteurs placés dans les moyeux, commandés par une pompe hydraulique reliée à la transmission par une courroie crantée. Le système s’enclenchait à basse vitesse, se désaccouplant automatiquement au-dessus de 50 km/h. A cause d’un prix exorbitant, la diffusion s’est limitée aux sultans et princes, avec un total de 11 exemplaires produits.

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Aston Martin Lagonda V8

Période/production 2000 / 1 exemplaire / Cote 175 000 €

Il arrive que les constructeurs sachent lancer des projets audacieux, mais parfois les réalisations les plus folles réclament la détermination d’un utilisateur visionnaire, comme avec cette Lagonda Shooting Brake. Basée sur une Aston Martin V8 Série III de 1987, la modification de la carrosserie de William Towns a été effectuée entre 1996 et 2000 par le spécialiste suisse Roos Engineering, qui a allongé le toit en conservant l’allure futuriste de l’originale. Avec une alimentation par injection, la puissance atteignait 300 ch pour une vitesse maxi estimée à 230 km/h. Ce n’est sans doute pas le break le plus rapide (ni le plus beau), mais si vous aimez laisser derrière vous une impression durable, alors il n’y a pas mieux que cette création unique.

Alfa Romeo 156 GTA Sportwagon

Période/production 2001-2005 / 1 678 exemplaires / Cote 8-12 000 €

Le début du siècle a vu le renouveau chez Alfa Romeo de la Sportwagon, un genre qui remontait aux Alfa 33 des années 80, issues de l’Alfasud. Dessiné par Walter de Silva, la 156 Sportwagon a été lancée quelques années après la berline, la version GTA plus puissante apparaissant en 2001 au Salon de Francfort.

Le secret de la GTA était le V6 de 3,2 litres conçu par Giuseppe Busso, qui développait 247 ch avec une sonorité qui rappelait les grandes heures de la marque et des modèles comme la SZ. La qualité de fabrication était excellente, avec un assemblage artisanal pour les 3 651 GTA (toutes versions) produites. La gamme 156 a été modifiée en 2002 par Giugiaro, mais la GTA a conservé la carrosserie De Silva jusqu’à son arrêt en 2005. Ce qui manquait en finesse de comportement à cette voiture capable d’atteindre 250 km/h, elle le compensait en caractère.

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Audi RS2 Avant

Période/production 1994-1995 / 2 891 exemplaires / Cote 25-55 000 €

Chez Audi, l’étonnante succession de breaks sportifs trouve ses racines dans la RS2, modèle résultant d’une collaboration entre Audi et Porsche et assemblé à Zuffenhausen sur la même ligne de production que l’incroyable 959.

Elle s’appuyait sur la 80 Avant et recevait une version améliorée du 5-cylindres 2,2 litres avec un plus gros turbo KKK, une distribution modifiée et une puissance de 311 ch. La transmission intégrale de la Quattro faisait partie de l’équipement standard, de même que la suspension mise au point par Porsche. Autocar avait mesuré 1,5 s pour atteindre 48 km/h, ce qui était plus rapide qu’une McLaren F1, la vitesse de pointe étant limitée électroniquement à 260 km/h.

La demande pour des breaks sportifs ayant dépassé l’offre, la production initialement fixée à 2 000 exemplaires a été augmentée de près de la moitié.

BMW M5 Touring

Période/production 1992-1995 / 891 exemplaires / Cote 50-70 000 €

Au début des années 90, la berline BMW M5 était devenue une légende, confirmée par l’arrivée en 1988 de l’E34. Mais ce n’est qu’en 1992 qu’est apparu le modèle que nous attendions, la M5 Touring. Toute première version break d’une BMW M, elle reprenait la mécanique de la berline, dont le superbe 6-cylindres S38 (réalésé à 3,8 litres, pour une puissance impressionnante de 335 ch), et adoptait des améliorations de style comme des jantes alliage dont la forme était supposée améliorer le refroidissement des freins. Les performances étaient spectaculaires et la M5, avec ses 1 730 kg, atteignait 100 km/h en un peu plus de 6 s, avec une vitesse maxi limitée électroniquement à 250 km/h.

L’E34 est restée la reine des « Autobahn » jusqu’à 1998, quand l’E39 est arrivée avec son V8 S62 de 4,9 litres, mais il a fallu atteindre 2005 et l’E60 V10 pour voir apparaître une nouvelle M5 Touring.

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Nissan Stagea 260 RS

Période/production 1996-2001 / 1 734 exemplaires / Cote 12-18 000 €

Les Japonais ont gardé le meilleur pour leur propre marché à propos de la Stagea, qui n’a pas été officiellement commercialisée en France. Il s’agissait globalement d’une version break de la Skyline dont elle reprenait une bonne partie de la mécanique, comme sa gamme de moteurs 6-cylindres. Elle était proposée en deux ou quatre roues motrices, avec boîte manuelle 5 rapports ou automatique 4 rapports. Au sommet de la gamme, la 260 RS Autech était uniquement manuelle et recevait le redoutable 6-cylindres 2,6 litres double turbo de la GTR. La puissance annoncée était de 276 ch, mais en réalité sans doute plus. Le modèle comportait des jantes BBS 17 pouces et un kit carrosserie Autech, ainsi qu’un volant de R33 GTR : un rappel discret de ne pas accélérer à fond sur un rond-point humide.

MG ZT-T 260 V8

Période/production 2003-2005 /153 exemplaires (plus 16 exemplaires Rover 75 V8 Tourer) / Cote 12 000 €

Malgré son V8 de 4,6 litres provenant de la Ford Mustang contemporaine, la ZT-T 260 n’a pas réussi à se débarrasser de l’image un peu trop débonnaire de la Rover 75 dont elle était issue. Mais le V8 de 256 ch donnait au modèle des performances impressionnantes : de 0 à 100 km/h en 6,3 s, avec une vitesse de pointe de 250 km/h.

La seul détail visuel permettant de deviner qu’il s’agissait d’une muscle car et pas de l’auto du grand-père était la présence de quatre échappements, en plus de sa sonorité agressive. Sous la carrosserie, les changements étaient plus profonds et, de traction avant, la voiture passait à propulsion (nécessaire avec le moteur Mustang), selon une transformation réalisée par les ingénieurs de Prodrive.

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