Comment faire lorsqu’une pièce n’est plus en stock ? Un problème que se sont posés tous les passionnés de voitures de collection et qui a inspiré Valentin Vitu et Julien Vaquez. Partant de ce constat, ils ont décidé en 2020 de créer au cœur de l’Aube (Grand-Est) Meca Place, une société spécialisée dans l’impression en trois dimensions. Cette technologie offre des possibilités quasiment illimitées dans la fabrication de pièces souvent introuvables ailleurs. Dans ce cas, Meca Place propose tout un accompagnement pour déterminer quelle est la meilleure solution pour le client. Un travail d’écoute essentiel. Les créateurs en sont fiers, « quel que soit le matériaux initial, il y a presque toujours une solution pour produire la pièce en 3D ».
Mais pour qu’une imprimante 3D sache comment fabriquer la pièce, elle doit avoir un modèle numérique. Dans le cas où celui-ci est inexistant, il sera modélisé grâce à un scanner 3D, qui permettra par la suite de créer des surfaces qui dessineront la pièce sur un ordinateur. Cette dernière étape permettra ensuite à l’imprimante d’avoir les informations nécessaires à la fabrication de la pièce. Il est possible d’en créer une en plastique mais également en métal – pratique pour celles subissant des contraintes mécaniques. L’impression de la pièce en trois dimensions peut se faire en couleur et le résultat final peut subir des traitements tels que le chromage. Un travail de finition est forcément nécessaire puisque l’impression 3D donne un aspect écailleux à ses créations.
Avec leur imprimante 3D, Meca Place permet de recréer des pièces esthétiques – ils ne font pas de pièces sécuritaires – pour des collectionneurs avides d’authenticité sur leurs véhicules. Tirette de réglage de phares, grille d’aération, console centrale mais aussi monogrammes et logos de modèles, Meca Place tache de proposer un maximum de possibilités. Solution presque miracle lorsque la pièce est introuvable, elle reste cependant bien plus chère que le marché de l’occasion. Attention donc aux coûts, l’impression 3D reste une technologie de dernier recours. Mais elle est aussi pleine d’avenir. BMW l’utilise d’ailleurs pour la rétro-ingénierie, reproduisant pour ses anciennes voitures des pièces également indisponibles.
