Great British Car Journey

Héros du quotidien

© Classic & Sports Car / John Bradshaw

Déjà connu malgré une ouverture récente, le Great British Car Journey propose un voyage dans l’histoire de l’automobile anglaise.

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L’ouverture d’un nouveau musée est assez rare. Mais le Great British Car Journey, près de Derby (entre Birmingham et Manchester) est tellement récent que vous pourriez facilement le manquer en passant à côté : la signalétique n’est pas encore en place.

« Le portail n’a été posé qu’hier, » explique le fondateur Richard Usher. « Et nous ne pourrons bénéficier de panneaux indicateurs officiels qu’après un an d’ouverture. »
Tout a commencé avec une Austin Maestro. « Richard m’a appelé un jour, » indique Jason Jones, un des responsables les plus occupés du musée, « et m’a dit de venir voir ce qu’il venait d’acheter. »

Plutôt qu’une supercar, il s’agissait d’une Austin en état d’origine, rapidement mise à l’abri. « Quand est-ce que tu en a croisé une pour la dernière fois ? » a demandé Usher à Jones, qui travaillait pour le premier quand il possédait le circuit de Blyton Park. L’Austin s’est petit à petit entourée d’autres congénères, elles aussi d’origine populaire. L’ensemble est devenu une vaste collection, sans aucune supercar, à part la McLaren prêtée par l’usine. Entre elle et la rangée d’Austin Seven que les visiteurs découvrent en entrant se trouvent 130 voitures anglaises ayant disparu de la circulation. Chacune d’elle a son histoire, que ce soit par son passé propre, par les péripéties de sa naissance ou par la place qu’elle a occupé dans l’aventure automobile britannique.

La préférée de Usher n’est pas sa toute première voiture, une Mini Countryman exposée à côté d’une Daimler limousine, mais une Austin 16 Shooting Brake, une de celles fabriquées par les patients du Royal Papworth Hospital souffrant de tuberculose. « Elle a une signification personnelle, » précise Usher, « car ma mère était tuberculeuse. » Il souligne le parallèle évident avec le virus actuel, très contagieux, mortel et entraînant l’isolement des malades.

L’écrin accueillant ces machines de grande diffusion mêle des publicités grand format, des affiches et des photos d’époque avec des illustrations spéciales réalisées par un artiste local. Avec talent : les rues représentées se marient parfaitement aux voitures des années 60 à 80.

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