À la fin des années 1960, Alfa et Lancia proposaient chacun une alternative de carrossier à leur version standard. Classic & Sports Car compare la Fulvia Sport à la Junior Z.
© Classic & Sports Car / James Mann
Le nouvel hors-série de Classic & Sports Car est disponible en kiosque et sur la boutique officielle du magazine.
Au cœur de Colchester (Essex), « firstsite » est un centre d’art contemporain conçu par Raphael Viñoly et ouvert en 2011. Construit sur une structure d’acier et habillé de panneaux en alliage d’aluminium et cuivre, c’est une combinaison fascinante et controversée d’arcs, courbes et angles vifs. Un décor parfait pour nos Lancia Fulvia Sport et Alfa Romeo Junior Z, dont le style spécifique divisait l’opinion à l’époque, et continue à le faire aujourd’hui.
Ces deux voitures seraient tout à fait à leur place au sein d’une exposition d’art moderne mais ici, un samedi après-midi, les passants paraissent un peu perplexes. En essayant de lire le badge des marques, ils reconnaissent :
« Jamais vu une voiture pareille ». L’indice de notation esthétique du public tourne autour de 50%. Même notre photographe James Mann est partagé : « Magnifiquement laides », nous dit-il. Ces réactions ne sont guère étonnantes, pour des petites merveilles créées par un des carrossiers italiens les plus excentriques : Zagato. Peu sensible aux modes, la Carrozzeria Zagato a toujours été à l’avant-garde du design, en suivant sa propre voie. L’atelier avait été ouvert en 1919 par Ugo Zagato, pour amener à l’automobile les principes de construction aéronautiques de légèreté et rigidité. Et presque tous les constructeurs d’automobiles sportives sont venus à un moment donné frapper à la porte, certains plus souvent que d’autres. Dont Lancia.
La version coupé de la remplaçante de l’Appia, la Fulvia, est apparue en 1965, deux ans avant la berline. Conçue chez Lancia, la voiture offrait une apparence à la fois efficace et dynamique, avec une calandre quatre phares et une silhouette compacte. Son empattement était réduit de 18 cm par rapport à sa devancière mais la mécanique restait semblable, avec une merveille de V4 incliné, à 2 ACT commandés par chaîne et relié à une boîte quatre rapports synchronisés. Il était posé dans un berceau séparé et entraînait les roues avant, suspendues par un ressort à lames transversal. Quatre freins à disque complétaient cet ensemble bien conçu.
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