5,94 millions $ pour la Cobra de Shelby

Record pour la voiture personnelle de Carroll Shelby

1965 Shelby 427 Cobra Roadster - 5 940 000 $

On ne voit ça qu’aux USA et aux USA, on ne voit ça que chez Mecum. Cette maison de ventes aux enchères a fait sa spécialité des ventes de masse. Et tous les ans, dans son fief de Kissimmee en Floride, l’année s’ouvre avec des milliers de voitures en vente. Oui, vous avez bien lu, des milliers. Du 7 au 16 janvier dernier, ce sont 3 500 voitures qui seront passées sous le marteau et 2030 trouveront preneurs pour un chiffre d’affaires total de 122,8 millions $. Le plus gros succès en 34 ans d’histoire de Mecum, voilà qui donne un signal de départ positif à la saison 2021. Covid oblige, les ventes sont désormais visibles en ligne, même sans avoir l’intention d’acheter, le spectacle vaut le coup d’œil.

Le point d’orgue de cette vente fut la présentation de la 427 Cobra personnelle de Carroll Shelby (CSX3178) de 1966 jusqu’à son décès en 2012. Après les records enregistrés en 2020 par les différents modèles Shelby, l’attente était forte autour de cette voiture exceptionnelle et unique. Et la barre est montée très haut puisqu’avec une enchère finale de 5,94 millions $, CSX3178 devient l’AC Cobra la plus chère vendue à une enchère publique. Et par la même occasion, l’enchère la plus élevée de 2021… pour l’instant. Deux autres Cobra étaient proposées, une Shelby 427 Cobra de 1967 (CSX3318), à l’origine moins prestigieuse que la première, atteindra quand même l’enchère de 1,375 millions $ et une Shelby 289 Cobra de 1964 (CSX2498) frisera le million de $. Production américaine toujours avec une Chevrolet Corvette L88 Roadster de 1965 partie pour 2,5 millions $. Un prix qui peut s’expliquer par son origine, première Corvette munie du package RPO L88, seule version cabriolet en noir Tuxedo construite et pour finir, elle fut pilotée par Tony DeLorenzo Jr, l’un des pilotes de Corvette les plus titrés de l’histoire. L’Europe rentre dans le top 10 de cette vente avec des modèles incontournables. Deux Mercedes 300 SL, le coupé de 1956 à l’originale peinture gris graphite, ex-propriété du Prince de Salm Salm, du nom d’une principauté éphémère sise dans les Vosges entre 1751 et 1793 est partie pour un peu moins de 1,6 millions $. La version cabriolet de 1957, toujours moins coté que le coupé a quand même atteint l’enchère record de 1,21 millions $. Et que serait une vente réussie sans une belle Ferrari, en l’occurrence un cabriolet 275 GTS de 1966. Restauré entièrement en 2020, trop pourront dire certains, s’est vendue un peu moins de 1,4 million $. Enfin, citons une rare Iso Grifo A3/C Bizzarrini de 1965, marque italienne qui ne connut pas le succès des Ferrari et Lamborghini, malgré le CV impressionnant de son fondateur. Rappelons que Giotto Bizzarrini travailla au développement de la 250 GTO, et dessina le fabuleux V12 3,5 L de Lamborghini. Seulement 20 exemplaires de la A3/C seront construits. Cet exemplaire partira pour 1,18 millions $.