Triumph 2.5 PI break – Range Rover

Le choix du gentleman-farmer

© Classic & Sports Car / James Mann

Chacune à sa façon, ces deux voitures ont changé le paysage automobile en répondant au besoin combiné de polyvalence et de luxe.

  • © Classic & Sports Car / James Mann
Acheter ce numéro

Si vous essayez d’expliquer à quelqu’un de moins de 40 ans que British Leyland, groupe qui s’est distingué par des erreurs monumentales, a proposé deux des véhicules tous usages de luxe les plus novateurs et désirables des années 70, vous serez reçu par un air incrédule. Si vous soulignez ensuite que ces mêmes véhicules offraient un mélange de technologie, d’innovation et de style qui n’était disponible nulle part ailleurs (et certainement pas en Allemagne), alors vous déclencherez une franche hilarité.

Pourtant, les sites de Longbridge, Solihull et Canley donnaient parfois naissance à des projets innovants, contrairement à l’image déplorable qui nous reste des mauvais jours de British Leyland. Certes il y a eu le temps des grèves, de la mauvaise qualité et du style banal ; mais nous avons tendance à oublier que ce géant industriel chaotique a fait bien plus que la misérable Marina et la tragique Allegro.

Alors que ses soubresauts fournissaient d’excellents sujets aux humoristes de tous bords, cet empire automobile offrait une très vaste gamme qui répondait à toutes les demandes, depuis les immenses limousines Daimler jusqu’aux minuscules Mini. Il est étrange de penser que vous pouviez encore acheter en 1970 une Morris Minor ou Oxford neuve, alors que la berline que certains considéraient comme la plus brillante du monde, la Jaguar XJ6, provenait du même groupe.

La Range Rover était, de très loin, la meilleure de son genre. Mais si vous n’aviez pas besoin des 4 roues motrices, tout en appréciant l’espace et le luxe, il restait le break Triumph 2.5 PI. Cette première familiale anglaise à injection a lancé la mode des breaks rapides et haut de gamme, avant que les Allemands ne s’y intéressent. Citroën, Peugeot et Mercedes proposaient l’injection, mais pas sur leurs versions breaks. Ainsi, le break PI est resté quelque temps le seul du marché à alimentation par injection.

[…]

Acheter ce numéro